Cinéma | Nouvelles du front

La Lame infernale - Massimo DallamanoLa Lame infernale (La Polizia chiede aiuto)
un film de Massimo Dallamano (1974)

La nouvelle réjouira sans doute toutes celles et ceux qui, comme moi, regrettent l’excellent label Neo Publishing et son catalogue en grande partie dédié au cinéma d’horreur italien ; fin 2012 The Ecstasy of Films, un jeune éditeur français, se lance sur ce même marché avec La Lame infernale de Massimo Dallamano, un premier titre qui sera suivi dans les mois à venir par La Guerre des gangs du grand Lucio Fulci et Torso, sympathique giallo que je trouve néanmoins surcoté, de Sergio Martino. Commençons par saluer le travail éditorial soigné apporté à ce premier DVD de leur collection Profondo Giallo. Le packaging est somptueux, le master d’une qualité tout à fait acceptable. Sur l’édition collector, en compléments de programme viennent un court-métrage (Le Destin de Torelli) ainsi qu’un entretien de son réalisateur, David Marchand. Un long panorama du giallo en tant que genre littéraire de la part de François Guérif, édtieur chez Rivages et directeur des collections Rivages/Noir et Rivages/Thriller, complète la liste des suppléments. S’il y décrit en détail l’historique de la célèbre collection publiée par les éditions Mondadori à partir de 1929, et dresse un intéressant comparatif entre les genres littéraire et cinématographique, l’on regrettera simplement que l’entretien soit entrecoupé d’autant d’extraits du film.

La Lame infernale - Massimo DallamanoEn ce qui concerne le film lui-même, La Lame infernale devrait ravir autant les amateurs de giallo que de poliziotteschi étant un subtil mélange des deux genres. En effet, alors que la police mène l’enquête sur la mort mystérieuse d’une adolescente, découvrant au cours de l’investigation un sombre réseau de prostitution de mineures, une série de meurtres violents perpétrée par un motard armé d’un hachoir terrifie la ville. Massimo Dallamano, réalisateur du brutal Mais qu’avez-vous fait à Solange ?, y dépeint avec noirceur l’Italie corrompue des années 1970 et alterne savamment entre scènes d’enquête tendues et un suspense tout en maîtrise. La mise en scène dynamique, appuyée par une excellente bande originale signée Stelvio Cipriani, embarque avec grande fluidité le spectateur dans le récit. Je vous invite donc de vive voix à faire un tour sur le site de l’éditeur ou rendre visite à votre boutique spécialisée préférée pour vous procurer La Lame infernale, ne serait-ce que pour donner un coup de pouce à The Ecstasy of Films dont on ne peut que saluer l’excellente initiative et à qui je souhaite longue vie.

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