Cinéma | Nouvelles du front
L’Étrange Festival 2013, du 5 au 15 septembre au Forum des images de Paris
Chaque année, à l’approche de l’automne, l’Étrange Festival est l’occasion de découvrir en avant-première certains des films de genre les plus attendus de la fin d’année, de voir dans des conditions optimales des œuvres qui jamais ne bénéficieront d’une exploitation en salles digne de ce nom, et enfin de revoir sur grand écran des bijoux plus ou moins célèbres de l’histoire du cinéma. Des classiques Folies de Femmes (Erich von Stroheim, 1922) et La Chienne (Jean Renoir, 1931) au visiblement irrévérencieux Frankenstein’s Army (Richard Raaphorst, 2013) ; du trashos Polyester (John Waters, 1981) à l’expérimental Bad Film (Sono Sion, 1995/2012), pour cette dix-neuvième édition ce ne sont pas moins de quatre-vingt-dix long-métrages de fiction, documentaires et d’animation qui seront projetés, ainsi qu’une ribambelle de courts pour les amateurs de la concision. Je ne vous en dresserai donc pas la liste exhaustive, l’exercice serait trop long et vain, mais vous trouverez en lien ci-dessous toutes les informations nécessaires à votre bonheur cinéphageux.
Outre la sélection pléthorique des films en et hors compétition, dont on retiendra entre autres les premières françaises de Snowpiercer (Bong Joon-ho, 2013), A Field in England (Ben Wheatley, 2013), Why Don’t You Play in Hell? (Sono Sion, 2013), The Rambler (Calvin Lee Reeder, 2013) ou encore Haunter (Vincenzo Natali, 2013), cette édition de l’Étrange Festival regorge d’hommages (Martine Beswick, Caroline Munro et Divine seront à l’honneur) et de cartes blanches attribuées à Albert Dupontel, qu’on ne présente plus, et Jello Biafra, ancien front-man des Dead Kennedys. Le cinéma érotique de l’Américain Stephen Sayadian fera l’objet d’une rétrospective et enfin une nuit Bad Girls donnera libre cours à une violence au féminin ; l’occasion de découvrir Boulevard des chattes sauvages (Yasuharu Hasabe, 1970), fer de lance inédit chez nous de la pinky violence et œuvre culte qui aura eu le mérite de lancer la carrière de la sublime Meiko Kaji (La Femme scorpion, Blind Woman’s Curse et Lady Snowblood).
Sans même parler des expos organisées en marge de la manifestation, il y a encore mille autres merveilles de déviance visuelle qui ne mériteraient sans doute pas d’être passées sous silence. Le programme est simplement trop dense pour couvrir toutes ses facettes en détail. Je vous ai livré quelques pistes, à vous donc d’achever le travail d’exploration.